vendredi 31 août 2007

Caramel, un film de Nadine Labaki

Liban. Beyrouth. Un institut de beauté.
Cinq destins de femmes : Jayale, femme libre, de confession chrétienne, patronne de sa propre affaire, habite chez ses parents et vit dans la soumission une liaison sans issue avec un homme marié ; son employée, Nisrine, musulmane, est fiancée à un garçon qu'elle aime, mais elle n'est plus vierge ; Rima, la shampouineuse ne peut vivre son homosexualité ; Jamale, cliente quinquagénaire, tente de relancer sa carrière d'actrice après son divorce ; Rose, la voisine couturière, a dix ans de plus et a passé sa vie à s'occuper d'une soeur aînée qu'une mystérieuse histoire d'amour a laissée folle.
Ces femmes semblent en équilibre entre leurs rêves et le poids d’une culture qu’elles respectent mais dont les tabous les enferment : l’adultère, l’homosexualité, la ménopause, le célibat…
Bien qu'optimiste, cette chronique chaleureuse manque toutefois d’une histoire plus forte que les autres, qui agrégerait les pièces du puzzle et allègerait la pesanteur du temps qui passe.
Bref, c'est avec plaisir que je me repasserai "Femmes" de Georges Cukor.

mercredi 29 août 2007

samedi 25 août 2007

mardi 21 août 2007

Persepolis, un film de Marjane Satrapi


Il n'est pas besoin d'être familier de la bande dessinée pour s'abandonner à la séduction de ce petit chef-d'oeuvre original, drôle et humaniste (prix du jury à Cannes).
Née dans une famille intellectuelle de gauche, Marjane est élevée entre ses parents fidèles au régime impérial et son oncle militant communiste, emprisonné par le chah, exécuté par les mollahs et sa grand-mère, impertinente, qu'elle adore. Au milieu de cette diversité politique et de la tourmente qui va emporter l'Iran dans la révolution islamique et la guerre contre l'Irak, Persepolis regarde grandir la petite Marjane, de 8 à 25 ans. A travers son regard, on vit les événements politiques iraniens et la brutalité d'un régime. Mais au-delà de la trame historique, le drame intime de Marjane a une ampleur universelle qui touche.
C'est pertinent, drôle, incisif, sensible, inventif, et onirique !
Avec les voix de Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni et Danielle Darrieux.

dimanche 19 août 2007

samedi 18 août 2007

N. Osipova & I. Vassiliev - Don Quichotte - Le Bolchoi au London Coliseum

Jeudi 9 août 2007, avait lieu la première des quatre représentations de Don quichotte (chorégraphie de A. Fadeyechev) donnée par le Bolchoï. Fadeyechev explique que pour lui, Don Quichotte est un hommage à la danse dans toutes ses formes : les pas de deux, les pas d'action, les grands pas, les danses de charactère donnent vie au livret... il poursuit en soulignant que ce ballet exige de chaque danseur non seulement de la virtuosité mais également des talents d'acteur et un grand professionalisme. Pour relever ce défi, deux jeunes prodiges de la compagnie agés respectivement de 21ans et 18ans incarnaient Kitri et Basilio, les héros de Petipa. Le battage médiatique fait autour de Natalia Osipova (Kitri) et Ivan Vassiliev (Basilio) expliquait certainement que le Coliseum affichait complet. D'ailleurs, la communauté russe anglophone s'était mobilisée pour venir encourager les enfants du pays. Les "brrrrraaavo" et les applaudissements ont été forts nombreux et enthousiastes pour encourager les jeunes solistes... seulement je n'ai pas adhéré au spectacle qui nous a été donné. La "piste aux étoiles" ne m'a pas ébloui.
Bien sûr, on ne peut pas reprocher à Osipova de ne pas bondir, à Vassiliev de ne pas exécuter des pirouettes saut carpé à la perfection... mais s'agissait-il de danse ou d'une démonstration de gymnastique ? avant les fameuses diagonales de Kitri ou chacun espérait voir revivre une Plissetkaïa, Osipova grimaçait comme une gymnaste se crispe avant sa série d'acrobaties qui fera qu'elle sera championne ou déchue. Le public a eu ce qu'il réclamait au dépend d'une gestuelle habitée. Dans le deuxième acte, Kitri/Dulcinée a proposé une danse dénuée de tout lyrisme... certes, une belle démonstration technique. Ce n'est pas en ajoutant quelques mimiques que l'on incarne Kitri. Basilio semblait également trop noble pour le rôle et souvent en retrait face à sa partenaire qui voulait occuper le devant de la scène coûte que coûte. D'autant qu'entre les solistes et le corps de ballet rien ne se passait. Quelle froideur ce Don Quichotte ! il semblait tout droit venu des steppes de Sibérie... on était loin, très loin du sang chaud, des railleries et des blagues qui animaient gaiement les Don Quichotte présentés par le Ballet de Cuba. Bien évidemment, les deux jeunes solistes gagneront en maturité. Mais au delà de cette belle leçon de gymnastique, ne doit-on pas s'interroger sur le rayonnement du Bolchoï qui affiche en première soirée deux très jeunes danseurs qui ont encore beaucoup à prouver ? Après Acosta, étoile invitée, qui brûlait les planches dans Spartacus, deux gymnastes sans grand intérêt artistique essayaient vainement d'animer les danseurs d'une compagnie qui semblaient vraiment s'ennuyer... le Bolchoï a-t-il donc perdu toute sa superbe ? Certes, Irina Zibrova rayonne en Mercedes, Ekaterina Shipulina éclaire la scène en reine des Dryades... mais la magie de Don Quichotte ne prend pas. Alors même que l'orchestre, mené gaillardement par Pavel Sorokin a donné toute sa superbe pour rendre agréable la musique de Minkus.

(photo 1 issue du programme "Bolshoï 2007")

jeudi 16 août 2007

Dali et le cinéma à la Modern Tate

Pas moins de quatorze salles sont consacrées à la présentation des incursions cinématographiques de Dali. Imagination fertile, Dali est un amoureux du 7ème art : de sa collaboration-passion avec Luis Bunuel ("Le chien andalou", 'L'âge d'or"), en rappelant son projet inachevé avec les studios Disney pour le film d'animation "Destino" ou encore son association avec Hitchcock pour la scène du rêve de "La maison du Docteur Edwards", ces coups de projecteurs illustrent cet amour. Mais aussi Fritz Lang et les Max Brothers ont croisé la route de celui que André Breton surnommait "Avida Dollars"... ce parcours dynamique et probant alterne salles d'exposition à l'affichage classique aux salles de visionnages.
Cette exposition qui explore la relation étroite entre peinture et cinéma, m'a surtout permis de "lire" différemment les tableaux du peintre catalan auquel j'étais assez hermétique. Ces emprunts techniques font comprendre la composition de ses tableaux : avant scène, arrière-plan, jeux de lumière... démarche intéressante parfois même passionnante.

dimanche 12 août 2007

Spartacus - Carlos ACOSTA - guest du Bolshoi - London Coliseum

C'est dans le décor pompeux du Coliseum qu'était présenté par le Bolshoï, en ce soir du 8 août, la chorégraphie de Yuri Grigorovitch. Ballet en 3 actes et 16 tableaux, datant d'avril 1968, époque où le centralisme planificateur soviétique battait son plein... Et la musique de Aram Khachaturian, aux redondances militaires, nous rappelle cette "culture socialiste à visage humain"...
Le ballet raconte l'histoire de Spartacus: de la capture des gladiateurs par Crassus (Alexander Volchkov), du désespoir de Spartacus d'être soumis à l'esclavage et d'être séparée de sa bien-aimée Phrygia (Anna Antonicheva), de sa fierté et de son insoumission qui le conduiront à se soulever, soutenu par les siens, à marcher sur Rome... jusqu'à la victoire. Seulement l'erreur de Spartacus, trop humain, est, lors de son duel avec Crassus, d'infliger une humiliation au tyran... sa seule raison d'exister sera la vengeance qu'il utilisera avec l'aide de la perfide Aegina (Ekaterina Shipulina). Spartacus, abandonné des siens, mourra en digne gladiateur.
Carlos Acosta est Spartacus : musculeux, puissant, son physique répond au rôle qu'il défend. Et avec quelle force ! quel investissement ! quelle finesse même ! car chez Acosta, aucune réplique n'est vaine, il est bouillonant d'ardeur, de mépris face à la tyrannie et épris d'amour pour sa bien-aimée soumise à l'esclavage et aux brimades de Crassus. Au delà de la danse qui se doit d'être puissante, le rôle de Spartacus est un rôle que je qualifierai de composition, qui demande de vrais dons d'acteurs à la fois en raison de la thématique dansée mais également pour éviter que le spectateur sombre dans l'ennui. Carlos Acosta est fulgurant de précision technique, il rugit face à l'oppresion, se love face à Phrygia : aucune facette de son personnage n'est trop ou pas assez étudiée. Il est juste. Un Spartacus sublimé. Quelle présence ! La technique n'est pas là pour impressionner : elle est utilisée pour exprimer le ressenti de Spartacus/Acosta. Un danseur au sommet de son art. Carlos Acosta contredit les propos qu'aurait tenu Noureev : le corps de ballet est l'écrin d'une compagnie, sans lui une étoile ne peut briller. Acosta, en ce soir du 8 août, a prouvé le contraire. Alors, effectivement, pour qui n'a pas lu le livret le déroulement de l'histoire peut paraître complexe et ambigü tellement ses partenaires sont effacés et leur rôle imprécis. A commencer par sa bien-aimée : A. Antonicheva se glisse dès le début dans la peau d'une persécutée. Son choix aurait pu être crédible si sa danse était à la hauteur de son personange : le coup de pied malheureux, la jambe de terre qui n'est pas toujours tendue, l'étoile russe dansait-elle avec une blessure ? Il ne suffit pas de jouer avec son patos pour donner l'impression d'être une grande comédienne. Difficile dans ces conditions de comprendre qu'un gladiateur puisse s'insurger et mette sa vie en jeu pour un être aussi pâlot. Face à Spartacus, celui qui entretient l'oppression et la haine doit proposer une danse convaincante, qui doit traduire la puissance et le règne. Hélàs, A. Volchkov ne semble pas arriver à déjouer les lois de l'apensateur : certes il se plait à lui-même, révélant ainsi le côté narcissaque du tyran, mais sa gestuelle "lourde" ne soulève pas l'enthousiasme. Spartacus/Crassus ou le duel entre l'école cubaine et l'école russe (du Bolchoï) ? Seule Ekaterina Shipulina incarne une garce crédible prête à tout pour séduire Crassus, goûter au pouvoir et s'adonner à la luxure. Apprécier du public londonien au cours de cette représentation, elle a trouvé le ton juste et fait preuve d'une belle danse pour incarner son personnage.
Bref, vous l'avez compris : le corps de ballet ne m'a pas convaincu... bien évidemment, les traversées du plateau au pas de l'oie ne le valorisait pas. Pourtant, la compagnie russe me laissait un souvenir de rigueur dans les déplacements, de synchronisation rarement égalée par une autre compagnie. Les déplacements ont souvent été brouillons, manquaient de conviction... à se demander si les centurions étaient composés de figurants...
Trente minutes d'ovations ont clos ce Spartacus... Acosta prouve une fois encore qu'il est le danseur incontournable de ce début de siècle. Qu'il est simplement fabuleux.

(photos issues du programme "Bolshoï Ballet 2007)

samedi 4 août 2007

Le ballet national de Cuba enflamme le Grand Palais avec Don Quichotte

Pour clôre sa tournée parisienne, le ballet national de Cuba affichait Don Quichotte.
Les précédentes représentations auxquelles j'ai assisté m'ont enchanté, aussi que pouvais-je attendre de plus de Kitri & Basilio, interprétés respectivement par Anette Delgado - Joel Carreno (le 2 août) et Viengsay Valdès et Romel Frometa (le 3 août) ? Disons le tout de suite : les deux représentations ont été un pur régal, un instant de bonheur...

Viengsay est lovée du public pour ce rôle... tout le monde attend "la Valdès" en Kitri. Le public parisien n'a pas été déçu : dès son entrée en scène, elle va s'affirmer comme une femme rebelle, aguicheuse et qui joue de sa beauté pour faire succomber Basilio. Mais aussi le public... Enfin ! on n'est plus seulement à voir de la très belle danse mais également une vraie comédienne. Et le public en redemande ! Il est là le succès de cette danseuse dans ce rôle. La Kitri d'Anette m'a semblé techniquement plus convaincante, exception faite des fameux fouettés du IIIè acte ou Viengsay fait des merveilles. Mais les sissones, les pirouettes exécutées par Anette sont plus surprenantes : d'ailleurs Joël Carreno "lâche" sa partenaire pour la mettre encore plus en valeur ce qui permet de constater qu'Anette est dotée d'une technique quasi infaillible. Lors du deuxième acte, lorsque Don Quichotte rêve de Dulcinée, les déboulés sont beaucoup plus expéditifs et donc quasi imperceptibles chez Anette alors que Viengsay ralentit à la fin de sa diagonale. Vous l'avez compris : ce sont des critiques pour des critiques. Les deux danseuses sont surprenantes, le corps de ballet vit cet épisode au rythme de ces étoiles... à la différence que Viengsay entraîne le public dans son jeu ! Et cette différence d'aborder le rôle se retrouve chez les garçons. Le Basilio de Joël Carreno est beaucoup plus crédible et comique (en particulier la scène du poignard) que celui de Romel Frometa. Si Joel incarne plus son personnage c'est aussi au dépend de la danse où, m'a t-il semblé, elle est plus brouillone que celle de Romel qui démontre combien cette compagnie maîtrise la technique classique. Mais Joël retrouve toute sa superbe au IIIè acte avec une danse plus impressionnante et précise. Romel n'a pas démérité bien au contraire, mais face à une Kitri aussi pétillante, il paraît un peu en retrait. Les soli du troisième acte lui permettent cependant de montrer toute la hauteur de son talent.
Je me dois de signaler l'Espalda de Taras Domitro (le 2 août dernier) : après son Basilio, il a encore fait preuve d'une technique éblouissante. Je ne sais pas quel danseur à l'Opéra de Paris pourrait rivaliser de présence scénique, de technique infaillible et de joie de danser aussi intenses... une perle rare. D'ailleurs, lors de la dernière représentation, Taras incarnait un toreador. Bien que "restant" dans son rôle, il éclipsait hélàs ses partenaires et l'Espalda de Miguelangel Blanco. La souplesse de Taras est surprenante, pas un saut, pas un jeté ne sont exécutés sans le maximun de puissance et de précision. Une Guillem versus masculin...
Tous les seconds rôles sont surprenants : Mercedès, Cupidon, la reine des Dryades... ces deux derniers rôles me semble-t-il ont été interprétés à chaque représentation auxquelles j'ai assisté par les mêmes danseuses qui ont exécutées les morceaux de bravoure avec aisance et sans jamais fléchir. Félicitations !

La dernière représentation s'est achevée par une standing ovation... adressée aux étoiles, aux solistes et au corps de ballet et bien évidemment à Alicia Alonso, venue saluer. Les rappels n'en finissaient pas. J'ai regretté que les solistes et étoiles qui m'ont transporté au cours des précédentes représentations n'aient pas été sur scène pour recevoir ces remerciements ô combien mérité.
Des étés de la danse d'une très grande qualité. Rendez-vous a été donné l'année prochaine, Valéry Colin précisant que le Grand Palais accueillerait cette manifestation en 2008 mais sans dévoiler le nom de la compagnie invitée. Des murmures faisaient entendre que le ballet du Canada succèderait à celui de Cuba. Lourde tâche !


mercredi 1 août 2007

Yolanda Correa & Taras Domitro, solistes du ballet national de Cuba

S'il est deux noms à retenir suite à cette tournée du ballet national de Cuba, ce sont bien ces deux là. Bien que très jeunes, ils incarnent la rigueur et le style de l'école cubaine.
Yolanda Correa, danseuse qui a démontré tout son romantisme lors de sa Giselle ne semblait pas "taillée" pour incarner Kitri, cette bonne femme de caractère, qui ne fléchit devant rien et impose ses quatre volontés. D'autant que nombre de ses collègues au sein du BNC répondent physiquement plus à l'image idéale de Kitri. Ce serait nier le talent artistique de Yolanda. Elle se refuse à incarner un personnage à caractère qui ne serait sien et reste elle-même.
Sa Kitri est une jeune fille qui croque la vie à pleine dent, amoureuse et qui n'hésitera à taper des pointes ou effectuer de majestueux sauts, témoignage de son amour pour Basilio ou affirmation de son caractère décidé. Et de se donner à quelques pitreries pour ridiculiser des prétendants qu'elle ne désire pas, avec la complicité de ses amis villageois. Yolanda effectue des sissones irréprochables techniquement, les équilibres seront assurés, les grands jetés superbes... sa Kitri est une jeune femme moderne qui déploiera tous ses charmes pour conquérir le barbier du village. Le romantisme de Yolanda lui permet d'incarner une dulcinée crédible, troublante, qui séduira Don Quichotte... pour la bonne cause des amoureux ! Seuls les fameux fouettés du IIIème acte ont, sur la fin, été moins vivaces. Mais qu'importe ! son aura sur scène est incontestable et ses talents de comédienne s'expriment aisément au travers d'une technique assurée. Elle vit son personnage.
Cette énergie et ce talent étaient indispensables pour conquérir le coeur du très jeune Basilio. Agé de 21ans, Taras Domitro campe un Basilio peut être un peu trop noble, compte tenu de la condition sociale de son personnage, mais à la danse irréprochable. Qui a vu Carlos Acosta retrouve en Taras la hauteur des sauts, la pureté des lignes, la précision des pirouettes. Impressionant. Et le public parisien, en ce soir de 31 juillet a pris conscience qu'Alicia Alonso avait aligné là une des perles de la compagnie. Certes, Taras est physiquement très fin mais son physique et son jeu répondent mot pour mot à la Kitri de Yolanda Correa. D'ailleurs les portées à une main ont été aisément effectués. Ce que ni Matvienko ni Thibault ont réussi à Bastille...
Dans cette ambiance, le corps de ballet s'est totalement investi dans la chorégraphie qui le magnifie : les garçons ont exécuté des sauts puissants, précis. Et les demoiselles ont su être joueuses, coquines et séduisantes. Et ont fait preuve d'une technique et d'une rigueur qui font rougir d'envie plus d'un corps de ballet.
C'est la première représentation à laquelle j'assiste où les spectateurs, pour faire entendre leur bonheur et remercier les artistes, tapent des pieds tout en applaudissant.

Je tiens à remercier plus particulièrement pour cette soirée "magique" qui s'achèvera tard dans la nuit, Lynda et Gabriel. Ce fut un plaisir de faire votre connaissance. Mil gracias !