dimanche 13 janvier 2008

Zeitung, spectacle conçu par Anne Teresa De Keersmaeker et Alain Franco.

Création mondiale dédiée à Gérard Violette.

Sur le vaste plateau nu du Théâtre de la ville, le piano se dresse en fond de scène. Alain Franco, est à l'avant, debout, mains sur les hanches, un rien bedonnant, tenue passe partout. Quant aux neufs danseurs de Rosas, ils apparaîtront par solos, duos, trios ou en groupe. Parfois, l'énorme scène du théâtre de la Ville sera vide. Seul le son du piano envahira l'espace et les spectateurs d'émotion.
Bach, Webern et Schönberg : la chorégraphie passe constamment d’une danse de groupe à des soli, d’une énergie d’ensemble à des élans singuliers. Successions de rencontres, de croisements, de frictions, d'évitements, de fusions entre la musique et la danse. Anne Teresa De Keersmaeker compose avec les propositions des danseurs. Alors qu'avec le jubilatoire Toccata (1993), l’écriture s’alignait note à note sur la partition, afin de rendre visible la structure de la composition de Bach, ici, l'empreinte de la recherche chorégraphique est primordiale. Rien n’est joué d’avance. Comme la danse, qui à partir de la hanche, du genoux, du coude... déstabilise le placement vertical pour emmener le corps toujours ailleurs que dans une position de confort.
Zeitung est l'occasion de revoir sur scène des "anciens" de Rosas, comme Fumyo Ikeda et Cynthia Loemij.
Toutefois, le spectacle nécessiterait d'être légèrement resserré pour pouvoir conserver tout au long les émotions splendides qu'il contient.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Du 24 au 27 avril au Mercat, j'irais, donc.
Merci, comme d'habitude...
Carolina

Anonyme a dit…

Ça y est. J'y suis allée donc et je dois te remercier car sans toi il est fort possible que jàie raté. Mille mercis, car j'ai aimé beaucoup!
Carolina

kreul a dit…

Merci ! bien que tu y serais allé avec ou sans mes conseils :o)
et je suis si content que tu aies aimé... un pur moment de danse comme très souvent chez Anne Teresa... une sorte de bijou précieux qui attire l'oeil et laisse rêveur, sans trop comprendre pourquoi. Etre émerveillé, le temps d'une chorégraphie...et se dire que la bêtise et la médiocrité humaine ne peuvent altérer ces instants de jouissance. En janvier dernier, j'en avais tellement besoin. Zeitung m'a confirmé que ma vie intérieure permettait de me "battre" et de me protéger.
Alors, que tu me rappelles ce doux souvenir... je ne peux que me réjouir.
Mil besos, mi guapa
K