mardi 20 mai 2008

Michael Tolliver est vivant, d'Armistead Maupin

Voici près de dix ans qu'ils avaient pris congé, les très anticonformistes résidents du 28, Barbary Lane... dans ce nouvel opus, Maupin remet en scène tout ce petit monde. Michael Tolliver, quinquagénaire séropositif, vit aujourd'hui en harmonie avec Ben, garçon bien plus jeune que lui. Autour d'eux, le sida et les abus divers ont fait des ravages parmi leurs proches.
Alors qu'elle l'avait renié à cause de son homosexualité, sa mère, fondamentaliste, tombe malade, et demande à Michael de venir à son chevet. Mais, au même moment, Anna Madrigal, qu'il considère comme sa seconde mère, tombe dans le coma. Michael Tolliver devra alors choisir entre ses deux familles : celle du sang et celle du coeur.
Sans surprise, le roman de Maupin fonctionne sur cette opposition entre devoir conventionnel/instinct affectif, et met en scène, souvent avec légèreté et humour, les contradictions qui rendent la vie si complexe et parfois si douloureuse...

"Michael Tolliver est vivant" dégage une étrange mais agréable légèreté, un optimisme sans faille malgré les sujets tragiques qui hantent le roman. Pourquoi ? Parce que Michaël/Mouse vieillit sans regret ? Parce qu’il survit à la maladie, ou plutôt parce qu'il apprend à vivre avec ? Qu'importe... Maupin démontre dans son dernier roman que le bonheur est à porter de main.
"Michael Tolliver est vivant" : une petite bulle d'oxygène qui permet de sourire au monde.

1 commentaire:

laurence a dit…

J'ai dans le souvenir le plaisir de ces livres bleus...