samedi 27 septembre 2008

La Carmen de Gadès à Chaillot

La Carmen (1983) d'Antonio Gadès (1936-2004) et Carlos Saura marque l'ouverture de la saison du théâtre national de Chaillot. Salle comble, succès et rappels à gogo... et pourtant.
Construite sur la nouvelle de Mérimée et chorégraphiée au carré, la pièce est articulée entre mouvements de groupe, cercles larges et serrés et avancées frontales de la troupe : visages graves, mouvements d'une pureté absolue, homogénéité du corps de ballet à la précision impeccable, zapateados fougueux. Accompagnée par la musique de Bizet entrecoupée d'airs de flamenco que modulent de leurs voix rauques trois hommes et une femme soutenus par trois guitaristes, la chorégraphie devrait donner à cette tragédie d'une femme libre, moderne avant l'heure, une noirceur profonde. Mais la pièce présentée à Chaillot n'atteind pas cette grâce frénétique et mystérieuse, cette véritable transe que l'on appelle le "duende". Parce que l'immensité de Chaillot ne restitue pas la proximité chaleureuse entre les danseurs et le public ? Parce que les ombres d’Antonio Gadès et Cristina Hoyos planeront toujours sur cette œuvre que la caméra de Saura nous a permis de découvrir, de dépecer... et d'adorer ?
Même si Stella Arauzo (Carmen) et Adrian Galia (Don José, l'officier destitué pour avoir cédé aux charmes de Carmen qu'il finira par tuer) s'investissent pleinement sur scène, ils n'ont malheureusement pas l'aura des créateurs du ballet.
Alors cette Carmen là relève plus d'un rituel cérémoniel que de la danse flamenca.

samedi 20 septembre 2008

dimanche 14 septembre 2008

Hadrian : Empire and Conflict

Une nouvelle élite.
Passionné de culture grecque, issu d'une nouvelle élite romaine originaire d'Espagne qui tire puissance et fortune du commerce de l'huile d'olive, Hadrien prend, à 41 ans, la tête d'un empire que son père adoptif, Trajan, a étendu jusqu'à le fragiliser à force de guerres de conquête.
Guerre et paix.
Des rebellions contre l'autorité romaine font rage dans plusieurs provinces. Hadrien modifie le tracé des frontières de l'empire en abandonnant notamment la Mésopotamie, l'Arménie et l'Abyssinie, renforce l'armée, durcit les lois et sécurise les frontières. Il érige ainsi un mur de 117 kilomètres de long entre l'Ecosse barbare et l'Angleterre romaine...Tout au long de son règne (117-138 ap. J-C) il réprime impitoyablement les dissensions internes. Les juifs de Jérusalem, emmenés par Simon Bar Kokhba, prennent les armes en 132 contre les diktats de Rome. La répression d'Hadrien fera près de 600 000 morts, sans compter les victimes des famines et des maladies. Des objets prêtés par Israël racontent le drame de ces juifs cachés dans des caves ou exilés dans le désert de Judée.
Architecture.
Âge d'or pour les arts et l'architecture, c'est sous le règne d'Hadrien que sont érigés certains des plus célèbres monuments du monde antique, le plus emblématique étant le Panthéon de Rome. Hadrien se fait également construire une magnifique résidence près de Tivoli, détaillée à Londres par un grand plan-relief.

Antinoüs.
Les historiens savent peu de choses sur la vie de Sabine, l'épouse d'Hadrien. Leur union semble avoir été arrangée pour des raisons politiques. Et pourtant, Hadrien est amoureux. Pas de sa femme, mais de son amant grec, Antinoüs, avec qui il vit une idylle passionnée. Anéanti par la noyade de son amant dans le Nil, en 130, lors d'un voyage en Egypte, l'empereur fonde sur place la ville d'Antinoopolis, lui élève un mémorial spectaculaire dans sa villa de Tivoli et encourage le culte d'Antinous, divinisé sous l'apparence d'Osiris.
Succession
Hadrien décéda le 10 juillet 138 après J-C. Avant sa mort, il fit en sorte que la passation de pouvoir au successeur de son choix puisse avoir lieu dans les meilleures conditions. Il se fit élever un grand mausolée au centre de Rome, acte politique audacieux.

The British Museum.

jeudi 11 septembre 2008

theo van den boogaard "what a beauty !"

dimanche 7 septembre 2008





By Jürgen Siegmann