samedi 12 juillet 2008

Mes amis, mes amours, un film de Lorraine Levy

Je voulais voir "Mes amis, mes amours" non pas parce que je suis un inconditionnel des livres de Marc Lévy (ma seule tentative de lecture s'est soldée par un échec au bout de la dixième page... le livre me tombant littéralement des mains), mais pour voir la façon dont Londres était filmé et revivre l'ambiance unique et survoltée que réserve la capitale britannique, confortablement assis dans un fauteuil... La déception a été au rendez-vous. Car pour faire une bonne comédie romantique, il faut du rythme, de la légèreté, de l'émotion, des dialogues, des acteurs aussi !

L’histoire : Mathias (Vincent Lindon) et Antoine (Pascal Elbé), tous deux trentenaires et unis par la plus pure amitié qui puisse exister, s’installent ensemble dans le quartier français de Londres après avoir connu chacun de leur côté un divorce douloureux. Père d’un enfant chacun, ils décident de se fixer des règles : aucune fille ne doit s’immiscer au sein de leur « couple » et détruire leur belle complicité. Mais les règles sont faites pour être brisées. Il suffit que Mathias redécouvre l’amour auprès d’Audrey (Virginie Ledoyen), et qu’Antoine se referme sur lui-même pour que leur cohabitation vire aux règlements de compte...

Les acteurs : Vincent Lindon ne semble jamais changer sa méthode d’interprétation (tics légendaires et garçon romantique, le même que celui croisé dans "L'étudiante" le film de Pinoteau... son jeu n'évolue pas) ; Virginie Ledoyen qui incarne une journaliste est linéaire et sans piquant : une interprétation déjà vue, le même regard (qui se veut désirable) et une voix grave, déjà entendue. Pourtant, Pascal Elbé campe un maniaco-dépressif très attachant qui ne croit plus en l’Amour depuis son divorce. Il se consacre donc à son métier d’architecte, à son fils et… au ménage ! Conséquence : plus délicat avec son éponge qu’avec les femmes. Florence Foresti est attendrissante en jolie petite fleuriste secrètement amoureuse d’Antoine. Et Bernadette Lafont interprète formidablement le rôle d'une patronne de bistrot français fumeuse de joints et qui souhaite protéger toute cette « famille ». Mais ils ne sauvent pas le film de l'ennui.

Et Londres, alors ? en posant sa caméra dans le quartier français de Londres, L. Lévy recourt à une imagerie à la "Amélie Poulain" : le spectateur a droit à tous les clichés sauf à reconnaître le mélange des genres, le melting pot qui règnent dans les rues londoniennes. L'histoire aurait pu être filmée dans la Meuse ou en Lozère...

Bref, "Mes amis, mes amours" : c'est cliché, galvaudé, ridicule. Et mal filmé.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ils n'ont pas vu les écureuils...

kreul a dit…

Non ! même pas !
Lévy recourt aux clichés du livreur de lait matinal, au "cab" et son conducteur zen... et une promenade dans un jardin londonien (mea culpa : la caméra s'est déplacée du quartier français) n'est pas l'occasion de savourer ces espaces verts que nombre de touristes envient aux londoniens...

Anonyme a dit…

quand y retournes tu?

kreul a dit…

rien de prévu pour le moment...