lundi 19 février 2007

Le lac des cygnes - Covent Garden - Tamara Rojo & Carlos Acosta





Fabuleux Lac des cygnes (chorégraphie de Petipa & Ivanov) que celui dansé samedi 17 par les deux étoiles du ballet de Londres.
Dans l'acte I, Carlos (prince Siegfried) est un jeune homme plein de vie, amuseur, insouciant. Mais sa mère, la reine (Elizabeth McGorian), lui apprend qu'il est temps qu'il choisisse une femme. Paniqué, le prince se sent prisonnier d'un destin qu'il ne maîtrise plus. Il préfère alors aller à la chasse. La rencontre de jeunes filles au bord d'un lac va ajouter un trouble à cette vie jusqu'alors paisible : Tamara (Odette) apparaît et danse tout en délicatesse pour exprimer son désespoir au Prince et lui apprendre qu'elle et ses amies sont prisonnières du mauvais génie (Rothbart - Gary Avis) et qu'elles sont contraintes de garder l'apparence d'oiseaux. Seul l'amour peut les sauver de ce sortilège.
Comment ne pas tomber amoureux de cet idéal féminin, Tamara étant à la fois sylphide et cygne blanc ? Le prince s'engage sans hésitation à épouser Odette.
Prisonnier de cet amour, de ces pensées, le prince Siegfried, revenu au château pour ses fiançailles, refuse toutes les prétendues. Arrivent une femme en noir (Odile/Tamara) et son père, Rothbart. Malgré quelques hésitations, le prince croit reconnaître la jeune fille du lac et la choisit finalement comme épouse. C'est la liesse : le mauvais génie triomphe, sa fille exulte et enchaîne trente deux fouettés magnifiquement maîtrisés par Tamara et fortement acclamée par les spectateurs de Covent. D'ailleurs, Carlos et Tamara interprètent ce troisième acte avec toute l'intensité dramatique qui les caractérise, et leur danse est irréprochable. A chaque saut, Carlos semble jouer de l'apesanteur et retenir le temps. Il est resplendissant, au sommet de son art. De l'amoureux songeur, il devient l'homme heureux et trahi. Sa gestuelle, son regard traduisent toutes ces émotions. Car Carlos n'a pas besoin d'en faire plus, aucune mimique, le geste pure : l'aura d'une très grande étoile.
Au quatrième acte, les cygnes, au bord du lac, voient revenir Odette qui annonce la catastrophe. Le prince, au désespoir arrive et Rothbart s'interpose. Les amants se suicident et le mauvais génie est foudroyé par cet amour. Là encore, la danse, le jeu d'acteur des deux étoiles permet à la salle de retenir son souffle jusqu'aux applaudissements finaux qui n'en finissent pas afin de remercier ces artistes qui font revivre ce ballet et qui me permettent de dire, à la fin du spectacle, que la vie vaut d'être vécue...
Un lac comme je ne l'ai jamais vu interprété. Une beauté.
Je tiens également à signaler, "malgré" l'aura des deux étoiles, le pas de trois de l'acte I superbement interprété par Alexandra Ansanelli, Lauren Cuthbertson et Steven McRae et qui ont enflammé Covent Garden. A l'acte III, Laura Morera et Ricardo Cervera ont interprété une danse napolitaine endiablée (chor. de Ashton) que le public londonien a su apprécier à sa juste valeur.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Felicitations par ce blog at par cette merveilluese revue de l'espectacle. Quelle chance d'avoir pu vivre cette experiènce avec ce merveilleux lac.

Tant qu'espagnole (Carolina/May) mille mercis pour le comentaire sur Laura Morera et Ricardo Cervera, étant donnée que d'habitude des stars tells que Tamara et Carlos eclipsen tous les autres.

Felicitations Kreul!

kreul a dit…

Muchas gracias May para tu comentario y tu trabajo en tu sitio !