samedi 31 janvier 2009

Café Muller, Pina Bausch

9 commentaires:

laurence a dit…

Juste une tisane simple et très douce comme la chanson que me chantait ma maman...Alors?

Anonyme a dit…

la fourmi a dit merci de votre présence

Laure K. a dit…

la perte du sens des gestes et comme la perte du sens d' un mot ... à force de répétition... je crois que c'est ici que commence l' expression.

Un langage en tout cas, une nouvelle sensation ... ce qui est particulier chez Pina bausch c'est qu 'elle semble à la frontière le sens et l'absurdité

je n'essaye d'analyser que pour mieux percevoir ce qui m'émeut.

Comment appréhender vous cette scène, Kreul ? et le travail de Pina Bausch ?

Anonyme a dit…

vous n' avez pas eu mon com ou est-ce une suppression volontaire ? ... j' aurais aimé connaître votre avis sur le travail de Pina Bauch ... mais sinon, tant pis, je m' en irais telle que je suis venue, "libre de droits" !

kreul a dit…

Non, bien sûr que non Laure K, seulement je ne suis pas passé par ici de la journée et n'ai pas été averti par mail de nouveaux posts alors...
d'autant que lorsque j'ai posté cette vidéo je pensais à vos commentaires !
Outre que Café Müller est LA pièce de Pina (parce qu'elle danse) et parce qu'elle est intimiste cette vidéo me plaît pour plusieurs raisons : l'illustration de la difficulté de compréhension, de l'absence de communication au sein d'un couple, entre 2 êtres... tout est dit dans ce mouvement répété, à la fois mécanique (intervention d'une tierce personne pour "ajuster" le geste) et à la fois insoutenable. Le spectateur est mal à l'aise, cloué dans son fauteuil, passif, ce portée qui se laisse choir et... la chute. Cette femme insiste, elle tombe, se relève, elle retente... ce sont ces moments que je trouve très fort dans la démarche bauschienne. C'est dur, c'est violent !
Une illustration du quotidien, avec un minimum de gestes et un maximum d'intensité.
Et puis la présence fantomatique de Pina, et le travail des bras. Présence scènique inoubliable (vous l'avez peut être entre aperçu dans Habla con ella de Almodovar puisque le film débute avec Café Müller), et ce travail des bras. Je le trouve magnifique : un relâché total pour un "full" contrôle... ce personnage torturé exprime sa détresse ? son mal être ? son moi ? avec là encore une gestuelle limpide, coolée en total opposition au couple qui essaie en vain de s'attacher ; cette femme en tunique blanche n'exprime t elle pas la liberté ? la liberté de l'être solitaire ?
ce sont ces illustrations, ces images qui me touchent et qui me font apprécier le travail de Pina même si je considère ne pas être bauschien !

Laure K. a dit…

"Habla con Ella", bien sûr ...
j' ai envie de vous dire parlez-moi encore de danse, alors !

Votre lecture de cette scène est très enrichissante, je n'ai guère le loisir de m'entretenir au quotidien sur la danse, c'est ainsi, mais n' ai de cesse de la questionner.

Je prépare quelque chose pour avril, une sorte de commande et tout naturellement revient à moi un des personnages de chez Pina Bausch.
Beaucoup d'interrogations, de réflexions, sur le corps en mouvement, le corps dans l'espace ... et pour ma part comment le mettre en scène et comment le filmer ...

Alors parlons-encore et puissiez vous éclairer mes lanternes de fourmi !

Amicalement

kreul a dit…

Vous parler de danse ? ohlàlà...
je pourrai vous parler de ressenti, mais de danse...
pour ce qui est de filmer la danse, (qui est si rare qu'elle soit "bien" filmée !!!), puis je vous conseiller de regarder "Jérôme Robbins à Paris", un film réalisé par Yves Breuil : interrogation du mouvement, et comment saisir ce mouvement (ou plutôt l'empathie créée par le corps du danseur...)
Bien à vous,
K

Laure K. a dit…

D' impressions oui. Merci pour la piste à suivre ...

Anonyme a dit…

pourquoi pas:)