dimanche 22 avril 2007

"Sacred Monsters" Sylvie Guillem & Akram Khan au Sadler's Wells


Bien évidemment j'attendais beaucoup, énormément, de ce "sacred monsters" parce que j'ai raté la création en septembre dernier et que l'on m'a rapporté que du bien sur ce spectacle... mais surtout après son travail avec Sidi Larbi Cherkaoui, Akran Khan a, de mon point de vue, créé une merveille chorégraphique, intelligente et universelle avec "Zero degrees".
D'ailleurs, avant la levée du rideau, mon voisin samedi soir m'a simplement déclaré que "sacred monters" offre un voyage spirituel....


"Sacred monters" repose sur un autre registre bien qu'on retrouve des éléments qui font le succés de "Zero degrees" : musique live, importance de la parole et bien évidemment du geste. Mais l'humour est la principale caractéristique de ce "sacred monters".
Là aussi, les deux interprètes sont opposés : Akram est robuste, bouge avec vivacité force et vitesse. Sylvie, l'archétype de la ballerine, est élancée, infiniment mince avec des extensions des bras comme des jambes toujours surprenantes.
Ces deux êtres exceptionnels sont enchaînés dès le départ avant de présenter respectivement deux solos. Celui de guillem écrit par Lin Hwai Min : la chorégraphe joue avec les hyperextensions de la danseuse et s'amuse des changements de rythme. Et pourtant, bien que certaines énergies rappellent celles chorégraphiées par Maliphant, j'ai eu des difficultés à m'imprégner de la gestuelle Guillem... ce solo flirte avec l'ennui. Lui succéde Khan dans un solo de pur kathak, grelots aux chevilles. Incontestablement l'anglo-bengalais sort vainqueur de ces soli. Il est fascinant, jouant aussi bien avec des rythmes endiablés qu'avec un travail des pieds complexes. Les pas (piétinements ?) semblent très ancrés dans le sol pour y puiser de l'énergie. Un moment de grâce.


Le must du spectacle arrive avec la confrontation gestuelle et verbale des deux protagonistes : Akram nous parle de son idôle alors qu'il est enfant (Krishna), de son admiration pour sa chevelure, lui le chauve... la gestuelle utilisée m'a fait penser à celle utilisée par Bagouet, mouvements précis mais "cassés"... Guillem s'avance alors sur le devant de la scène pour dire à Akram qu'il est un "beautiful, bald Krishna". Quant à la Belle, elle nous livre son secret sur son apprentissage de l'italien, s'identifiant à Sally, la copine de Charlie Brown.... rien de nouveau pour qui connait l'étoile mais cette annonce et la mise en scène sont forts sympathiques. Elle raconte son histoire, allongée sur le devant de la scène, dans des positions déconcertantes et drôlatiques, délivrant au passage des talents de comédienne. Succède alors cet enlacement d'Akram et Sylvie, véritable joyau contemporain et dansé. Les deux êtres sont alors complémentaires pour ne former qu'un personnage à plusieurs membres. L'instant est fusionnel. Guillem enveloppe Khan avec ses membres infinitésimmaux... dans ce passage chorégraphique, une fois de plus, Akram donne une leçon aux porte drapeaux de la non danse : la danse a encore beaucoup à dire et en particulier illustre le beau.
Musique et chants accompagnent cette rétrospective sur soi-même que les deux protagonistes dansent et racontent avec beaucoup d'humilité et d'humour.

Le Sadler's qui affichait complet a laissé éclater sa joie.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Photos des salutations, très bien, mais et concernant le spectacle? Est-ce qu'on en peut savoir quelque chose? J'aimerais bien ;-)

Merci :-)

Carolina (May)

kreul a dit…

Espera ! espera !

Anonyme a dit…

Uauuu!!! si algún día fuera capaz de analizar y transcribir un espectáculo con la mitad de tu maestría sería inmensamente feliz. Es genial que hayas abierto tu blog y que compartas tus experiencias con los internautas. Muchísimas gracias.

Veré este espectáculo en Junio en Barcelona y ahora me temo que tú no repetirás. Pero desde luego lo que espero con más impaciencia es Zero Degrees que vendrá al Mercat en Octubre próximo.

De Akram sólo he visto "ma" y ciertamente fue un descubrimiento. Comenté sobre ello en fotoescena no sé si lo leíste.

Y hasta la próxima, ya sea una película, un ballet o cualquier otra manifestación artística es un placer leerte.

Te regalaría una rosa, ayer fue Sant Jordi (Jorge, Georges) y en Catalunya todos nos regalamos rosas, pero aquí no encuentro ninguna (aunque en otro sitio ya te la dejé ;-) )

Carolina (May)

kreul a dit…

Muchas gracias May... para la rosa, tus comentarios. y tu presencia.
Tu hablas muy bien de danza y tus emociones tambien. Tus palabras iustran las fotos de Jesus. Es un gusto de leerte sobre fotoescena.
Pienso ir a Madrid para Zero, si ? al fin de septiembre... tu crees que Sidi + Akram van a hablar espanol ?

Besos
K