mardi 3 juin 2008

Bahok, Akram Khan au théatre de la Ville

Une salle d'attente d'aéroport.
Un panneau d'affichage, celui des "départs".
Huit danseurs - voyageurs vont nous proposer leur Histoire, leur ressenti alors que les minutes passent et que le temps devient intemporel. Que le panneau d'affichage interroge. Et que la communication entre ces huit là est difficile, voire impossible. Ou violente. Reste la danse. Ou les danses. Elles vont permettre de déclencher une exploration en mouvement des identités des danseurs, de raconter ce monde sans fin, cet ailleurs partagé. La gestuelle sera successivement coulée, acrobatique, puissante et rapide... naissante depuis le talon, l'épaule, la hanche, la tête ou la "pointe". Emportée par la musique de Nitin Sawhney.
Du kathak, Akram Khan a gardé sa maestria dans l’art de raconter des histoires. De la danse contemporaine, les principes de composition d'une chorégraphie abstraite. « Bahok » est une pièce fusionnelle, en opposition à l'uniformité du monde globalisé. Concept défendu par des danseurs qui s'investissent complètement dans ce métissage spectaculaire.

Interprètes : Eulalia Ayguade Farro, Young Jin Kim, Meng Ning Ning, Andrej Petrovic, Saju, Wang Yitong, Shanell Winlock, Zhang Zhenxin.

Photos : Lu Yan @ www.akramkhancompany.net

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Akram pour moi représente vraiment une sorte de concentré de vie quelque chose d'infiniment tonique et d'une grande douceur quant à sa disponibilité aux autres laurence

kreul a dit…

On ne peut pas dire que Bahok soit une "trouvaille" : au cinéma, la salle d'attente a été utilisée pour exploiter l'intime des acteurs (je pense au film cubain de ).
Mais étrangement, on se laisse emporter par ses langages corporels qui se répondent plus qu'ils ne se superposent... pour moi, c'est fusionnel sur le plateau et entre les danseurs et le public.
Et n'est ce pas LA réponse que la danse n'a pas de barrière : traditionnelle, classique, contemporaine... les chorégraphes (et le public) anglo saxon ont une longueur d'avance, qu'en penses-tu ?
Iras tu le voir ou étais tu dans la salle ce soir ?

kreul a dit…

Tomás Gutiérrez Alea... le réalisateur cubain ! :o)

Anonyme a dit…

non je ne l'ai pas vu et bien sure que je vais essayer d'y aller ...je n'arrive jamais à "prévoir"merci d'être là Kreul comme "Jiminy "
La danse est dans l'être et l'être dans le monde et le monde dans la galaxie j'aime assez ces représentations d'emboitements comme les matriochkas Ce n'est pas finalement la plus petite qui est importante mais la plus grande Celle qui te permet de ne pas avoir une vue étriquée...pas facile de sortir de sa petite personne et Akram nous pousse à cela...laurence

Anonyme a dit…

salle d'attente
un type dort allongé a coté du soleil
la photo est drole
elle s'envole en vacances
ou partais tu?

ou partent ils?
ceux qui dorment dans les gares
encombrés de leurs mains
et de tout ce passé qui gigote à leurs pieds?

et moi ou je pars?
dans des mots presque bêtes
prononcée oubliés
je tu ils
c'est ce que j'imagine en rêvant un instant que c'est moi qui m'endors dans l'histoire du départ