dimanche 2 mars 2008

La ronde de nuit, un film de Peter Greenaway

L'argent, le sexe, le complot et le meurtre sont les moteurs du film de Greenaway. Et le tableau de Rembrandt (1606-1669), « La Ronde de nuit », également connu sous le nom de « La Compagnie de milice du capitaine Frans Banning-Cock et du lieutenant Willem van Ruytenburch ».
Selon Greenaway, les trente-quatre bourgeois d'Amsterdam peints sont les responsables de la descente aux enfers du peintre. En 1642, Rembrandt est un homme riche, célèbre et heureux : sa femme Saskia est enceinte et cette toile monumentale assurerait un futur stable à cet enfant longtemps désiré. Aussi, Rembrandt accepte d'honorer la commande de la milice et découvre, au fur et à mesure de l'élaboration de son tableau, un meurtre caché, des ambitions politiques dévorantes, des enrichissements suspects... Mais Rembrandt ne sait pas peindre avec complaisance. Son chef-d'oeuvre est un véritable «J'accuse» qui dénonce un complot au coeur de l'Amsterdam bourgeoise du XVIIe siècle, société d'opulente minée par la corruption morale.
Greenaway nous livre un film sur la société hollandaise du XVIIème siècle, dans un décor théâtral. Se jouant des lumières et des ombres, toute l'action (ou presque) se déroule sur un plateau sur fond noir, tour à tour grouillant de figurants lorsque Greenaway évoque le tableau, la conspiration, la société hollandaise, et centré sur un lit à baldaquin ou un atelier vide pour les épisodes intimes.
Mais pour comprendre «la Ronde de nuit» et saisir toutes les nuances et propositions de l'érudit Greenaway, il importe de connaître le contexte dans lequel l'oeuvre a vu le jour. Pour éviter de plonger dans l'ennui du film "savant"...

Film européen avec Martin Freemann, Eva Birthisle, Jodhi Mah.

3 commentaires:

laurence a dit…

J'ai toujours aimé Greenaway son nom et ses films comme des palimpsestes me permettait de faire fonctionner mon petit cerveau laurence

Anonyme a dit…

Alors moi, comme j'aprends des chose a te lire! Ça a été comme un très beau cadeau en fin de journée de travail. Mille mercis pour tes "petites" chroniques, Kreul.
Carolina

kreul a dit…

Muchas gracias a los dos !
Y cuando leo Fotoescena, es un placer tambien.... descubrir, con tus textos, un mundo magico. Gracias a ti tambien.

Y gracias a Paul Smith !!! :o)